mardi 3 février 2015

Vers d'autres horizons

Bonjour à tous.
Vous avez pu constater une certaine absence depuis le dernier article... 
Je vous informe que j'ai décidé de quitter Tempo fm pour d'autres horizons.
Durant mon court passage au sein de la webradio, j'ai fait de belles rencontres enrichissantes qui ont pulsé ma curiosité.

J'emprunte aujourd'hui un autre chemin sur lequel j’espère vous retrouver.

Il n'y a pas de destins qui ne se recroisent.

Vous pouvez me retrouver dés à présent à l'adresse suivante : curiosespritcurieux.blogspot.fr

N'oubliez pas de rester connecté et curieux

Célestin



mercredi 22 octobre 2014

Olivier-Yves Vincello : Le poète multifacette qui aimait les glycines teintées de bleu et de noir.


C’est au El Lindo café (présenté dans une précédente chronique) que j’ai fait la rencontre d’Olivier-Yves Vincello, un poète multifacette.

Tout d’abord, l’auteur de recueil de poésie.
Pour lui, parler de poésie, c’est « parler de choses bien différentes, un moyen d’expression formidable, qui peut être très libre et pas forcément codé, qui peut être accessible vraiment à tout le monde. »
La poésie, « c’est vraiment génial, parce qu’on peut faire tout ce qu’on veut avec, on peut justement la marier à plein d’arts différents, on peut même l’associer à différents moments de la vie qui nous touchent, qui nous apportent quelque chose tout simplement. »

Concernant les éléments qui l’ont poussé à écrire de la poésie, deux moteurs étaient présents.

Le premier est un parcours rempli de traumas.

« J’ai eu un parcours un peu comme tout le monde avec des traumas ; le mien, je dis un peu que c’est  l’Eden et la Chute, c’est très symbolique, c’est volontairement un peu « religieux ».
L’Eden, parce qu’une enfance très heureuse, la Chute parce qu’une mère qui est partie quand j’avais 10 ans d’un cancer.
L’histoire est que je n’étais pas au courant du cancer donc j’ai vécu comme ça jusqu'à ce jour- là vraiment très heureux. J’avais toujours connu ma mère très malade, c’était presque normal pour moi, ça peut paraître très bête avec le recul, mais je l’avais toujours connu faire des séjours à l’hôpital. Pour moi, une mère malade c’était un peu la normalité.
Cette normalité a été complètement bousculée quand elle est décédée. Là, j’ai vraiment compris que cela était dramatique, que tout ça avait été beaucoup plus compliqué que ce que je croyais.
Je dis la Chute, car cela m’a vraiment bouffé dans mes relations (…) et dans l’écriture (…)
Finalement j’ai trouvé une réponse il y a pas si longtemps que ça. J’écris vraiment pour ça depuis 28 ans.
Je n’écris pas du tout que des choses noires, mais forcément c’est nourri de cette expérience de vie là, de cette douleur, d’aspirations, de rêves, de possible rédemption. »

Le second est une rencontre.
« J’étais très admiratif d’une amie très proche, que j’avais quand j’étais ado.
Elle écrivait des chansons mais aussi de la poésie et quelque chose m’attirait par rapport à ça, mais je ne savais pas trop quoi à l’époque. J’ai essayé entre 12 et 14 ans d’écrire des vers mais finalement c’était minable, ça ne donnait rien de bon. Elle me disait : « Non, faut que tu arrêtes ». Mais je ne me suis pas découragé, j’avais ça en moi, j’avais ce besoin d’exprimer des choses.
Un soir, j’ai écrit un poème qui s’appelle « Nuit » qui a été mon tout 1 er poème. J’avais 14 ans et depuis cela ne m’a plus quitté. »

Les habitudes de travail de l’auteur sont décalées et nocturnes…
« J’écris souvent la nuit, un peu le jour aussi, mais vraiment majoritairement la nuit, et c’est  resté comme ça. Je me réveille à 4-5 h. Les artistes sont un peu fous parfois !  (rire).
On se réveille à 4-5 h, on a un vers que l’on veut écrire ou retenir une émotion, comme ça, sur la journée, ou tout simplement parfois aussi écrire un truc complètement inventé.
C’est resté vraiment une obsession depuis ces fameux 14 ans..
Quand je dis obsession, c’est positif quand même, il n’y a pas que des contraintes. C’est justement une formidable liberté de parole qui est mise à l’écrit. »

En complément de la facette d’auteur, Olivier-Yves Vincello a monté l’association Vagues de soleil avec Angélique COMET, chanteuse, danseuse et artiste peintre.
L'affiche de l'association réalisée par Cécile la Gravière
 « En mars 2012, c’est parti d’un petit spectacle en tant qu’auteur, sur la terrasse du Bellevue au Cap d’Agde. J’ai invité cette fois-là Angélique, pour qui j’avais un coup de cœur artistique très profond, à chanter 2 chansons (…), on était très proches artistiquement parlant, également amicalement et cela m’a semblé être comme une évidence de faire toutes nos représentations de spectacles poétiques musicaux. »

Le but de l’association, est de mettre la poésie en mouvement :
 « On ne voulait pas que la poésie soit figée, on voulait qu’elle soit ouverte à tous. On voulait mêler la poésie avec d’autres arts, la peinture, la danse, la musique, la photo et même des défilés de mode. Faire vivre cette poésie autrement et dire aux gens la poésie, ce n’est pas chiant, ce n’est pas rébarbatif ; vous n’allez pas vous ennuyer, vous allez découvrir un autre monde. »

Au sein de celle-ci, une action lui tient particulièrement à cœur, l’aide à l’ONG GADES dont le but est d’aider les enfants et adolescents du Bénin en leur permettant d’aller à l’école ou à leur trouver des formations.
Une collaboration a été faite avec Francis Sossouhounto (Auteur de poésie ayant sorti récemment « Tourments » chez Edilivre) via l’élaboration de 2 spectacles nommés « Afriques » lors desquels une vente de recueil de poésie des auteurs de l’association ont permis en 2013 la scolarisation en CM2 d’un petit garçon nommé Christian.

Suite logique de ce parcours associatif et des différentes rencontres avec des partenaires, Olivier-Yves Vincello a décidé d’ouvrir en Mai 2014  le cabinet « Couleurs glycines »  dont le but est d’une part d’accompagner un projet d’écriture dans sa construction ou son avancement. Cet accompagnement pouvant éventuellement aboutir à une proposition d’édition grâce à un partenariat avec la maison d’édition VOX SCRIBA.
D’autre part, le cabinet permet d’organiser « des événements culturels pour faire bouger un peu les choses, essayer de faire venir les gens. Leur dire, voilà la porte est ouverte, venez découvrir un petit peu. »

Le nom choisi n’est pas anodin puisqu’il fait écho à son premier recueil « Un bouquet de Glycines » (2007)  réédité sous le nom « Les Nuits glycines » (2013) avec 11 textes inédits

« J’ai toujours été marqué par ces Glycines, c’est un peu comme les Nuits fauves avec des nuits de débauche, mais aussi de construction de soi, de quête d’identité, de poursuite d’un idéal dans l’Amour, l’Amitié et dans l’Art également et tout simplement dans la Vie ».

Note au sujet du recueil : Ayant pu lire le recueil, je peux vous dire que l’indication « Public adulte averti » n’est pas décorative tant les intitulés de certains des poèmes ou certains contenus sont des plus explicites.

Avec ce cabinet, un partenariat a été fait avec le El Lindo cafe dans lequel Olivier fait deux permanences d’écrivain public dans la semaine (le mercredi et le vendredi).
« Sandrine (alias Sandrine Garcia l’âme du lieu)  a été un gros coup de cœur personnel, il y a un an, un vrai coup de foudre amical.
Le Lindo est un lieu chaleureux et convivial, qui a conduit à ce que l’on organise Sandrine et moi des événements, notamment des expos de peinture, des spectacles associatifs ou encore faire venir des chanteurs, des artistes différents ; afin d’avoir de vrais coups de cœur et des échanges ».

Une dernière facette est la création du projet « Villa Amélia ».
En effet ce projet est à mettre en relation avec son recueil« Les plages d’Orient » (2013) post période « Glycines », qui définit plus une période « Bleue » axée sur la découverte des pensées et philosophies orientales.
Ce recueil « est plus axé sur la sérénité, les belles rencontres, les plages d’Orient de Méditerranée.  C’est plus paisible ! »

Note au sujet du recueil : J’ai pu lire des extraits du recueil dans l’ouvrage « Vagues de soleils » (août 2013), écrit en commun avec Angélique Comet.
J’ai plus accroché sur le côté optimiste, notamment avec le poème Partir .

« J’ai toujours été attiré par l’Orient  et j’ai toujours eu l’impression que j’étais moi-même oriental. La 1ère fois que je suis allé en Turquie, j’ai écrit un poème intitulé « Rêve d’Istanbul » et j’avais eu une prémonition, j’avais imaginé Istanbul  et en fait quand j’y suis allé, je me suis rendu compte que c’était comme dans mon rêve. »

Relativement au projet, le nom est directement inspiré du film Villa Amalia  qui l’a beaucoup touché sur le « fait d’être authentique, d’être soi, le fait d’être libéré ».
Le concept de cette Villa Amélia se rapproche de celui des historiques Villa Médicis ou encore de la Villa Abd-El-Tif qui se situait dans les hauteurs d’Alger et au sein desquelles, on faisait venir des peintres pour témoigner de l’actualité de leurs époques.

Ici, la volonté est de faire venir de temps en temps un artiste venant d’ailleurs au sein du siège social de l’association, afin de faire vivre « notre belle région » via différents moyens de communication et ainsi agrandir la liste des « Narbonnais de cœur et d’adoption  »
Le 1er à s’être prêté au jeu est le photographe Jérôme Dancette qui a fait des photos des environs de Narbonne et du El Lindo cafe et des petits reportages sur l’authenticité et la beauté de la région.
Jérôme Dancette a d’ailleurs justement exposé du 10 mai au 29 juin dernier au El Lindo Café, à l’occasion de l’ouverture du cabinet d’Olivier, superbe exposition de photographies urbaines : « Dark city side  ».
Vous pouvez d’ailleurs voir la magnifique photo de Sandrine dans la chronique concernant le El Lindo Café.

Malgré toutes ces activités diverses et variées, l’auteur continue d’être prolifique sur le plan poétique en sortant un nouveau recueil nommé « Miguel » qui s’inscrit comme une suite de « Les Nuits glycines » mais avec, selon l’auteur, un équilibre entre côté sombre et coté lumineux.

Le recueil reprend différentes rencontres nocturnes et est construit comme des petits morceaux de danses de musiques électro et techno :
« On se perd parfois le soir en dansant, en buvant ou en faisant certaines choses, …, mais finalement cela nous apporte beaucoup, mais surtout il ne faut pas avoir de tabous par rapport à tout ça. En effet, la société ou une certaine morale nous ont imposé toutes sortes de tabous. Moi je suis dans une optique d’ouverture, afin que tout le monde cohabite ensemble et que l’on vive tous dans une certaine harmonie. 
Cela peut paraître « Peace and Love » mais c’est un thème assez récurrent chez moi, cela me rappelle Ibiza, par exemple, ou encore John Lennon avec « Imagine ».
C’est dans ce monde-là où l’on est beaucoup en tout cas à vouloir vivre ! »
Les autres thématiques de l’ouvrage sont le cancer, l’Art, la Quête de soi, mais surtout la recherche de l’Amour.

« Miguel  » sort le 27 octobre (Date chère à l’auteur car anniversaire du décès de sa mère).

Une 1ère séance de dédicaces se fera en avant-première à la terrasse du Bellevue au Cap d’Agde le Samedi 25 octobre à 18 h avec un apéro rosé.

Une séance est aussi prévue le Mercredi 5 novembre durant les permanences d’écriture au El Lindo cafe à partir de 16 h et sera accompagnée d’un goûter poétique.

Avant de vous laisser, je vous livre quelques informations exclusives :

Exclusivité n° 1  : La couverture du recueil avec un mannequin qui reflète pleinement l’esprit « Glycines » selon l'auteur.

Au vu de la couverture, il est fort à parier que l'esthétisme du modèle plaira autant à la gente féminine qu'aux gays.
« Sans mentir, si le ramage, se rapporte à son plumage  », il est fort à parier que les textes de ce recueil doivent être sensuellement décapants !


Exclusivité n°2  : Un petit extrait de Miguel.

L’ÉCRITURE ME SAUVE
*


L’écriture me sauve de la folie,
L’écriture me sauve de l’hôpital,
L’écriture me sauve de la mort.
L’écriture me sauve de TOI


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Célestin

Crédits photo :
Philippe TAKA
Blog Vagues de soleil
Cécile la Gravière
Célestin

mardi 21 octobre 2014

El Lindo Café : Un café dépaysant

Il y a quelques jours j’ai rencontré Olivier Vincello (Une prochaine chronique lui sera consacrée) pour une interview. 
Le rendez-vous était pris dans un café

Mais une fois sur les lieux, il me paraissait difficile de ne pas parler du El Lindo Cafe

Sandrine Garcia a créé ce lieu à l’ambiance d’Amérique latine en juin 2013.

S’arrêter au descriptif de la devanture « El Lindo café, sandwicherie, salon de thé, vins  » ce n’est voir en ce lieu, qu’un restaurant thématique à l’ambiance lounge alors qu’il est bien plus que cela car il est la rencontre de plusieurs passions.

Tout d’abord, la passion des pays latins.
Sandrine s’explique : « Je suis d’origine espagnole, mes deux parents sont espagnols, donc évidemment mon cœur bat du coté des pays latins  »
Cet attachement se retrouve au sein même du nom du café dérivé de l’expression « Que Linda ! » que l’on pourrait traduire par « Quelle beauté !  »
Une magnifique photo de Jérôme Dancette
Il est vrai, que le nom est bien choisi tant l’ambiance dépaysante qui se dégage des murs rouge pimpant donne l’impression d’être dans un petit cocon americano-hispanique au cœur de Narbonne.
Certain(e)s Narbonnais(es) ne se sont pas trompé(e)s et en ont déjà fait leurs quartier général.

Concernant la décoration, « de A à Z, j’ai tout créé petit à petit. J’ai fait une recherche selon mes goûts, mes inspirations de voyage que j’ai fait ou que j’aimerai faire plus tard, je me suis appuyé sur des couleurs chaudes  ».
 
L’un des atouts de ce lieu est selon moi les magnifiques vitraux en fonds de salle.
Véritable référence à l’Art moderne, cette entrée de lumière plonge le visiteur dans une atmosphère mystique se rapprochant de celle recherchée par les siroteurs de la Fée verte.
 

Ce coté mystique est aussi largement souligné par la présence de statuettes d’anges et d’icônes religieuses qui peuvent parfois intriguer.

Sandrine a d’ailleurs à ce sujet diverses anecdotes :
« Il est drôle de voir parfois lorsque je reviens à une des tables pour servir, que la statuette de la vierge qui était dessus a pivoté pour faire face au mur ou a changé complètement de place. C’est toujours à ce moment que j’esquisse un sourire et demande aux clients s’ils n’ont pas des choses à se reprocher et s’ils sont en règle vis à vis de Dieu (rires).  »

L’autre atout est la mezzanine, petit coin perché, propice à la lecture et à la quiétude.
Ici, on oublie le temps autour d’une tasse (Pour ma part, ce fut un thé aux épices (pot noir avec l’étiquette jaune) en méditant, en discutant avec des amis, en dévorant les livres présents.
Il est fort probable, si vous le demandez gentiment, que la maîtresse des lieux vous prête l’ouvrage que vous avez commencé et que faute de temps vous n’avez pu finir et regrettez de lâcher…
Ici l’esprit Livre comme l’air  inspiré de Libérez les livres n’est pas loin.

L’autre passion dégagée par ce lieu est la volonté de créer un lieu de partage artistique

Pour Sandrine : « Ce sont les personnes qui ont investi les lieux et qui ont donné l’identité au café  ».
A travers les différents événements culturels ce sont eux qui ont créé l’ambiance du lieu qui se veut « festive mais modérée ».
Ces soirées de partage, ces événements culturels ont un nom : les « Las Linda Noches  ».

« La 1 ère chanteuse qui est venue est l’une de mes amies Carmela Marie, elle m’a fait le plaisir de venir chanter en septembre 2013 quelques temps après l’ouverture. Après petit à petit, les personnes se sont présentées à moi. Des artistes sont venus exposés, des chanteurs sont venus faire partager leurs mondes  »

De tous les arts, Sandrine garde quand même une légère préférence pour la musique et la danse.
Attachée à ses origines, elle pratique passionnément la Salsa et le Flamenco, et projette de compléter son panel du coté de l’Argentine avec la danse « passionnée, chaude et envoûtante  » qu’est le Tango.

Prenez votre temps pour aller y faire un tour et faire connaissance avec la maîtresse des lieux, vous ne pouvez pas y rester insensible.
N’oubliez pas de marquer dans vos favoris le Facebook du café afin de ne passer à coté d’aucune Las Lindas Noches.

Restez connecté et curieux

Célestin

Crédits photo :
Célestin
Jérôme  Dancette

mardi 7 octobre 2014

Film "Ordure" de John S Blair

Aujourd'hui, je donne une tribune libre à Natasha, chef de file de l'émission  TELLEMENT MIDINET qui va nous parler de son coup de cœur

Célestin

Adapté du roman de l'écrivain écossais Irvine Welsch à qui l'on doit déjà  Trainspotting  et  Irvine Welsh's Ecstasy,  la comédie dramatique  Ordure (Filth) nous présente le sergent-détective Bruce Robertson qui doit résoudre une enquête en période de fêtes de fin d'année.

Plus qu'une simple affaire de meurtre, il s'agit également pour Bruce d'une course à la promotion qu'il joue contre ses collègues.

Mais Bruce est il vraiment l'homme de la situation ? Arrivera t-il à garder le contrôle ?
Car venant tout droit d'un roman d'Irvine Welsch, Bruce ne peut évidemment pas être blanc comme neige.
Son vécu, ses angoisses, ses traumatismes le rattrapent lentement et dangereusement. le spectateur est happé délicieusement dans une descente aux enfers à base d'un savant cocktail de psychose, manipulation, drogue et sexe.

Avertissement : Des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Vous vous êtes prévenus, c'est un film insolent, "what-the-fuckesque" qui crache sur les convenances et la moralité.

Alors, mis à part le coté "provoc pour la provoc" rien à redire sur ce film, qui vous surprendra par sa folie, sa transition entre satire et drame et sa super bande-son !

Le réalisateur John S Blair n'est pas encore connu du grand public mais commence fort avec ce film complétement barré.

Ce quasi huis-clos, est porté à lui seul  par le sombre James Mc Avoy, incroyable dans ce role déjanté.
Il a la gueule de l'emploi : qu'on lui avait déjà vu en Charles Xavier dépressif dans  X-men : le commencement.
Un acteur applaudi par la critique, dont le jeu d'acteur n'est plus à démontrer.

Sobre, doux ou dépravé, il revêt ses rôles avec brio  (TranceWanted, choisis ton destin, ...).


 Le réalisateur John S Blair n'est pas encore connu du grand public mais commence fort avec ce film complétement barré.

Ce quasi huis-clos, est porté à lui seul  par le sombre James Mc Avoy, incroyable dans ce rôle déjanté.
Il a la gueule de l'emploi : qu'on lui avait déjà vu en Charles Xavier dépressif dans  X-men : le commencement.
Un acteur applaudi par la critique, dont le jeu d'acteur n'est plus à démontrer.

Sobre, doux ou dépravé, il revêt ses rôles avec brio  (TranceWanted, choisis ton destin, ...).

 Je salue également la présence de bons seconds rôles comme le talentueux et discret Jamie Bell, dont la gueule d'ado bien sage limite pervers m'a toujours enchantée.

Le "Billie Elliot" de notre enfance a bien grandi et on l'a retrouvé dernièrement en K dans  Nymphomaniac  ou Edgar dans  Snowpiercer, le Transperceneige

Bref encore un film et des performances qui confirment le charme des films et acteurs britanniques, encore et toujours !!!

Vous pouvez voir, depuis le 24 septembre 2014, ce film sorti directement en DVD sans passer par nos salles obscures, afin de vous faire votre propre avis

Natasha



vendredi 3 octobre 2014

Une nouvelle galerie d’art sur le Narbonnais



Après son festival « Art de vivre, vivre l’Art » et le « Festival de jazz » Le Château de l’Hospitalet réitère sa volonté d’être une référence de l’Art de Vivre méditerranéen avec l’ « Espace d’Art contemporain » inauguré ce 26 septembre 2014.

De gauche à droite : Damien Aspe, Gérard Bertrand, Delphine Sudre, Nicolas Daubanes

Dés le début de la conférence de presse, le ton est donné par le propriétaire des lieux Gérard Bertrand : « l’Art est le plus abouti de l’Humain, mais surtout l’Art est un passeport ».
Ici  la volonté est de démocratiser l’Art et d’initier les personnes, l’envie est de « rendre l’Art populaire » en réunissant une « pépinière régionale ».

Delphine Sudre, membre de l’agence « Atout sens » dont l’objectif est d’intégrer l’Art dans les entreprises, a tout de suite vu le potentiel du château.
 (Qui peut résister au magnifique cadre de ce château logé au cœur des vignes et si proche de la mer ?)
Elle a donc aidé à monter le projet en faisant le lien avec l’association « Les sens de l'Art » dont le but est de réunir le Grand public pour avoir de l’Art à portée de tous, susciter la curiosité auprès des familles et des scolaires.

Cette collaboration avec « Les sens de l’Art » n’est pas la première, car déjà en 2014 les deux partenaires créaient l’événement à Toulouse avec l’exposition « Matière grise » (fréquentée par environ 2300 Toulousains) où un hangar frigorifique servait de lieu d’exposition à 40 œuvres (Un défi concernant le nombre de visiteurs est il lancé au pourtour narbonnais ?).

Delphine Sudre indique que le mécénat a beaucoup aidé les artistes à produire des pièces spécialement pour l’Espace d’Art contemporain  et ainsi permettre l’échange sur le plan culturel.
Gérard Bertrand acquiesce : « l’objectif est de « révéler les talents et de favoriser l’excellence en permettant aux artistes de se mettre en danger », l’Espace d’Art est un « tremplin pour aider à aller plus loin, c’est donc un  plaisir de donner les moyens pour permettre cela. »

Pour cette première exposition (Du 26 septembre au 13 décembre 2014), il fallait un commissaire d’exception.
Ce rôle est endossé par Nicolas Daubanes, jeune artiste, professeur d’art à la Haute École d’Art de Perpignan et à la Fabrique des Arts de Carcassonne, ancien lauréat du prix des beaux arts de Perpignan et du prix « Art de vivre, vivre l’Art » en 2012 

La ligne curatoriale de l’exposition : Un trait d’union entre son travail, son parcours et ses affinités
« Depuis que je suis sorti de l’école d’Art de Perpignan j’ai eu la chance de participer à des expositions dans une zone géographique relativement étendue, de Montélimar à Perpignan, de Toulouse à Marseille, ainsi que dans la région Parisienne, en Alsace ou encore en Normandie. Ces multiples déplacements ont étés propices à la rencontre de nombreux autres artistes.
Les choix que j’ai fait en tant que commissaire d’exposition de l’Espace d’Art l’Hospitalet, sont les reflets de ces rencontres et les œuvres qu’il me semble intéressant de voir présentées côte à côte.
Durant ces années la fréquentation assidue des lieux dédiés à l’Art contemporain (institutionnels et alternatifs), la rencontre avec différents des artistes (confirmés ou étudiants des écoles d’art) me permet d’avoir une vision complète de l’ensemble du paysage artistique du Sud. Il me plait de mettre cette expérience au service d’un projet sérieux qui me permet de mettre en scène des connivences et autres confrontations souvent transgénérationnelles,
parfois insolites et inattendues ... »

Soutien de l’artiste, Damien Aspe, parrain de l’événement, trouve l’exposition « innovante dans le renouveau » car il est question d’un « retour à la question de la peinture et du dessin ». Pour lui, l’Espace d’Art contemporain, constitue un « tournant dans l’expérimentation de son travail ».

Damien Aspe et Gérard Bertrand

Cet artiste dont le travail est relatif à la question informatique et plus particulièrement sur son influence sur la vie, exposera du 19 mars au 23 mai 2015 (vernissage le 21 mars 2015), 90% de ses nouvelles pièces dans sa thématique Accélération du temps.

Suite à cette conférence de presse, j’ai pu visiter l’exposition.

Pour ce qui est des locaux, on remarque l’inspiration sur le musée du Guggenheim  (New York).
Une dominante de blanc sur les murs et un éclairage approprié afin de souligner les œuvres, du béton au sol, la présence d’une rampe d’accès circulaire (Représenté sur le logo emblème de l’Espace d’Art) laissant un puit de lumière et une vue plongeante sur un carré d’exposition d’œuvre en contrebas.

Avant tout propos concernant les œuvres, je tiens à indiquer aux lecteurs du blog que je n’ai pas fait d’école d’Art, mes notions de courants artistiques sont donc quasi nulles.
Par conséquent, je ne peux décrire que les sentiments que j’ai ressenti devant quelques une des œuvres exposées et retranscrire certaines explications données par les artistes lors de la conférence de presse.

Les visiteurs de l’exposition pourront trouver toutes les explications des différents artistes affichées les murs à coté de leurs œuvres.

Pour tout vous dire, face au succès du vernissage (à peu prés une cinquantaine de personnes, je pense que le défi a de bonnes chances d’être gagné), le niveau sonore dans la rampe d’accès et la salle principale était vraiment important ce soir là.
J’ai donc pris le parti de refaire une visite un autre jour car comme le dit Gérard Bertrand : « Afin de bien apprécier une œuvre, il faut être en bonne condition pour la laisser aller ver soi ».

Parmi les œuvres que j’ai pu apprécier (Le classement n’a pas d’importance ici), on trouve tout d’abord chez Philippe Jaminet la série d’anémographies suivante.


 Je pense que c’est le coté précision et aérien qui m’a plu

Chez Nicolas Gout, « Les oiseaux », la nuée d’oiseaux au sol de situé dans le fameux carré d’exposition au pied de la rampe.

L’artiste indique que cette œuvre n’a pas de signification précise mis à part un « sens plastique et esthétique » du fait de la réactivation d’une nouvelle pièce avec de l’ancien. Le plâtre incarne ici l’objet.

Je trouve le concept de vue en contre-plongée sur l’œuvre intéressant et particulièrement mis en valeur dans ce lieu.

Chez Pascal Navarro et son Eden Lake

« Il est trop tard pour tout »
"Je voulais que tu vives"
« Même ta mort va appartenir au passé »
Sont exposés ici une partie de son travail via 3 dessins relatif à la question du temps et plus particulièrement sur la thématique de l’Apparition et la Disparition.

Ici selon l’artiste, les pigments phosphorescents joue ce rôle d'apparition et disparition via la position où on se trouve pour regarder l’œuvre.
Il fait fi du coté encombrant  de ses anciennes œuvres sculpturales pour « aller vers la simplicité via les lignes ».

«Le trembler de la main » reflète la surface de l’eau et permet une focalisation sur le paysage.
L’artiste, ayant vécu le deuil d’un de ses proches, a choisi de donner  une phrase comme titre à chaque dessin. Le but étant que le dessin intensifie la phrase.

Malgré le caractère triste des tableaux, je ressens un certains espoir via la figure centrale blanche.

Chez Serge Fauchier, les coins peindre en force.
 Ici c’est le coté contraste couleur par rapport au noir et blanc des autres tableaux et le relief dégagé qui m’a accroché.

Chez Tjeerd Alkema et sa série Cube

Je suis fan du coté aile de requin de cette œuvre

 
    J’avoue, j’ai passé un bon moment à regarder cette œuvre en me tordant dans tout les sens, tant le nombre de prise de vues et d' interprétations sont multiples.



J'espère que je vous ai donné envie d’aller voir cette 1ère exposition et les prochaines.
Je vous donne les prochaines dates d’exposition :
  •  Du 29 janvier au 8 mars 2015 : Armelle Caron + invités
  • Du 19 mars au 23 mai 2015 : Damien Aspe
  • Du 1er juin janvier au 20 septembre 2015 : Pablo Garcia + invités
  • Du 1er octobre au 20 décembre 2015 : Audrey Guiraud + invités
 

Restez connecté et curieux.
Célestin Tempo fm
Crédits photo : Célestin




jeudi 2 octobre 2014

Les réalisateurs Eric Toledana et Olivier Nakache du film Intouchables reviennent avec Samba

De gauche à droite : Eric Toledana,, Tahar Rahim, Olivier Nakache

Ce mardi 16 septembre, j’ai pu assister à la projection presse du film Samba au Méga CGR de Narbonne  ainsi qu’à la conférence de presse en présence des réalisateurs et de l’acteur Tahar Rahim au restaurant « Le St Louis »



Adapté librement du livre de Delphine COULIN, Samba pour la France , le film nous présente Samba (Omar Sy) sénégalais sans papiers ou du moins pas avec « les bons », présent en France depuis 10 ans, qui écume les petits emplois précaires et Alice (Charlotte Gainsbourg), cadre supérieure, victime d’un burn-out, sur la voie de la reconstruction via le bénévolat dans une association d’aide aux migrants.
Deux profils bien différents, deux accidentés de la vie qui se rencontrent et trouvent la voie du bonheur.

Avec ce synopsis, on pourrait très facilement penser à un traitement sensationnel voire racoleur du sujet du travail clandestin, mais il n’en est rien car les réalisateurs alternent entre tragédie et comédie sans être moralisateurs et en ne donnant à aucun moment une solution miracle à ce problème épineux.

L’idée est selon Eric Toledano de mettre des visages sur les statistiques et de faire réfléchir différemment :
« Aborder le coté politique du sujet, ce n’est pas notre rôle, pas plus que faire passer un message. 
En revanche le cinéma permet au spectateur de découvrir par des personnages et leur quotidien, un monde que souvent il ne connaît pas autrement que par le débat public et les médias. »

Concernant le coté angélique qui pourrait être donné aux sans papiers, Olivier Nakache se défend :
« Pourquoi faudrait il qu’ils soient des anges ? De la même manière qu’on ne peut pas les fantasmer uniquement comme une menace, on ne peut pas non plus les idéaliser. Ce sont des histoires de vie : Samba est d’abord un homme avec ses faiblesses, ses failles et ses tentations ».

Au sujet du film à proprement parler, les moments de comédie font toujours mouche.

Les scènes relatives aux affres de l’enfer administratif et du travail intérimaire, aux entretiens des membres associatifs de bonne volonté souvent désemparés face aux différents cas, sont traitées avec humour mais sont criantes de réalité.
La sortie de Samba du centre de rétention après la signification de son obligation de quitter le territoire sous 72 h retranscrit pleinement l’hypocrisie des autorités face au problème du travail clandestin, l’éclairage concernant le lectorat de Cheval magazine décroche un sourire…

D’un autre coté, les moments de crise identitaire et de peur de Samba émeuvent.
On est scotché et révolté par l’existence encore de nos jours des travailleurs journaliers typiques du 19ème siècle qui s’amassent et se ruent devant toutes les voitures d’entrepreneurs qui font leur marché.
On frissonne lors des courses poursuites.

Cette alternance entre comédie et tragédie, ce « chaud/froid » permanent se retrouve aussi dans la fin du film (non je ne ferais aucune révélation) qui plaira, selon le montage que l’on voudra voir, autant aux fans de   « happy-end grand public » qu’à ceux préférant les fins à contre courant.

Le jeu des acteurs : Là c’est un régal !!!!!

Omar Sy compose un cousin éloigné de « Francois » (cf le sketch « Le licenciement » du duo Omar et Fred) tout en retenue avec un accent africain présent mais non exagéré.
A prime abord on se dit que le prénom du héros annonce forcément une nouvelle interprétation de pas de danse à la « Driss » (héros d’Intouchables) mais il n’en est  rien.
Séchez néanmoins vos larmes, le film n’est pas exempt de danse « caliente »…

Charlotte Gainsbourg est charmante dans cette Cadre au look neutre qui est au bout du rouleau et dont les limites ne sont plus vraiment claires.


Tahar Rahim, acteur reconnu depuis le film Un prophète est ici à contre emploi de tout ce que vous avez connu pour son premier rôle comique. Et ça c’est la classe !!!!!
Il interprète Wilson, un charmeur à accent(s) qui use et abuse de ce(s) dernier(s) pour sortir la tête de l’eau.
Il est « solaire » (ce n’est pas moi qui le dit mais bel et bien les réalisateurs qui sont unanimes sur le sujet et je constate que durant la conférence de presse il n’a jamais quitter son sourire).


Izia Higelin (chanteuse, actrice et accessoirement fille d’un artiste chanteur connu) ne joue
pas, elle EST Manu, jeune étudiante en Droit au caractère trempé, stagiaire à l’association.
Olivier Nakache la voit comme une personne ayant « la puissance de ces jeunes qui regardent la violence du monde pour la première fois et qui n’ont qu’une volonté : la changer ».

Youngar Fall est la bonne surprise. Fraîchement retraité après avoir travaillé au sein des cuisines du pub Renault sur les Champs Elysées, il puise dans son expérience professionnelle pour incarner ici avec justesse le rôle du vieux sage africain Lamouna, l’oncle de Samba qui officie légalement dans les cuisines d’un grand restaurant.

Cette famille d’acteurs marche et s’inscrit dans la marque de fabrique des réalisateurs comme l’indique Olivier Nakache : « On adore constituer des familles de cinéma complètement originales; une affiche neuve. Même si dans « Samba », il y a, à nouveau deux personnages principaux, nous envisageons toujours nos films comme des films de groupe. »

Le film Samba sort le 15 octobre 2014 et il est fort à parier que ce dernier égalera voire détrônera les 51 millions de spectateurs d’Intouchables.
Moi en tout cas il m’a donné envie de lire le livre de Delphine COULIN.

P.s. Regardez bien le film car il comporte deux caméos bien trouvés….


Célestin Tempo fm
Crédits photo : Angelo Lacancellera
Allociné

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